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Centre médiatique

La CCM demande au gouvernement du Canada de s’attaquer aux impératifs économiques en 2025

Alors que la menace d’une guerre commerciale avec les États-Unis plane à l’horizon, la Chambre de commerce maritime demande à tous les dirigeants politiques au Canada d’axer leurs efforts sur les impératifs économiques et commerciaux qui favoriseront les emplois, consolideront notre avantage sur le plan concurrentiel sur un marché mondial de plus en plus exigeant en plus d’atténuer les augmentations du coût de la vie. De manière plus précise :

Impératif no 1 : Éliminer les obstacles au commerce qui relèvent du contrôle du Canada pour atténuer les dommages qu’entraînera la guerre commerciale avec les États-Unis. Il existe deux façons de le faire :

  • Transformer l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) afin qu’elle encourage le commerce plutôt que de lui nuire. Une manière d’éliminer une barrière commerciale que nous avons nous-mêmes érigée consisterait pour l’ASFC à accorder aux ports une capacité de dédouanement appropriée afin qu’on puisse accueillir des conteneurs de marchandises importées. L’ASFC doit prioriser la facilitation des échanges en plus d’assurer le volet sécurité de son mandat. Autrement, l’Agence ne fait que surveiller les points de passage obligés de la chaîne d’approvisionnement. À l’heure actuelle, l’ASFC exploite cinq installations d’examen des conteneurs maritimes au Canada, soit à Halifax, Saint John, Montréal, Prince Rupert et Vancouver. Pour cette raison, les ports d’entrée sont surchargés et les relations commerciales subissent des pressions, en particulier lorsqu’on pense à la plupart des provinces et aux plaques tournantes essentielles le long du corridor des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, incluant la région du grand Toronto, qui sont tout-à-fait dépourvues de telles installations. La Chambre de commerce, en partenariat avec ses alliés de la coalition, a demandé qu’on se penche sans plus tarder sur la question.

  • S’efforcer avec les provinces d’éliminer les obstacles au commerce interprovincial. Certains obstacles nuisent toujours et encore aux mouvements de marchandises, de services et de main-d’œuvre entre les provinces et les territoires du Canada, ce qui a pour effet de nuire aux activités économiques et de réduire l’attrait du Canada à l’échelle mondiale comme un lieu d’investissement et de développement des affaires. Les estimations de la Chambre de commerce canadienne révèlent que les barrières commerciales entravent inutilement la croissance, limitant ainsi d’un pourcentage estimé à 7 pour cent l ‘économie canadienne qui s’est grandement automutilée alors que nos liens commerciaux de longue date avec les États-Unis font présentement l’objet d’une transformation dramatique.

Impératif no 2 : Investir dans les infrastructures maritimes essentielles pour favoriser des chaînes d’approvisionnement plus robustes et plus durables. Au cours des dernières années, le gouvernement américain a annoncé un financement sans précédent des infrastructures des ports et des voies navigables, mais le gouvernement du Canada n’a pas emboîté le pas.À moins que le gouvernement du Canada n’investisse davantage dans les programmes, comme le Fonds national des corridors commerciaux, les nations courent le risque important de devenir non compétitif sur la scène mondiale et de perdre des occasions de développement économique aux mains des États-Unis.

Impératif no 3 : Créer un environnement équilibré sur le plan de la réglementation pour ne pas désavantager les sociétés canadiennes. L’approche de réglementation sur l’eau de ballast représente un exemple frappant de la réglementation du gouvernement canadien qui désavantage les entreprises canadiennes. À l’heure actuelle, les exploitants de navires aux États-Unis ne sont pas tenus de posséder des systèmes particuliers de gestion de l’eau de ballast à bord des navires qui transportent des marchandises sur les Grands Lacs, mais tel n’est pas le cas des exploitants canadiens. Cet équipement s’est révélé inefficace sur les Grands Lacs, sans compter que son installation, son entretien et son utilisation coûtent des millions de dollars. À la lumière de ces faits, nous demandons à Transports Canada de corriger cette exigence coûteuse sur-le-champ et au gouvernement du Canada d’agir maintenant pour corriger d’autres incohérences réglementaires.

Impératif no 4 : Investir dans le perfectionnement de la main-d’œuvre. 43 % de la main-d’œuvre maritime au Canada devrait partir pour la retraite au cours des dix prochaines années, de sorte qu’il faudra doter le nombre estimé de 19 000 postes à bord des navires canadiens au cours de la même période. Ces réalités font ressortir une préoccupation liée à la robustesse de la chaîne d’approvisionnement, mais également une possibilité en ce qui concerne des occasions de carrière palpitantes pour les Canadiens. La force économique repose sur plusieurs facteurs, dont un des plus importants est la disponibilité des ressources humaines, alors que le perfectionnement de la main-d’œuvre maritime permettrait au Canada d’acquérir un avantage à long terme sur ses concurrents. Le gouvernement de l’Ontario exploite déjà cette logique qui a permis de faire du perfectionnement de la main-d’œuvre un pilier essentiel de la toute première Stratégie relative au transport maritime de l’Ontario. Parmi les aspects où le gouvernement du Canada pourrait apporter une aide immédiate, mentionnons :

  • Reconnaître que les gens de mer représentent un métier spécialisé, alors qu’ils sont admissibles au financement d’Emploi et Développement social Canada;
  • Offrir un financement pour la formation et le perfectionnement des compétences; et
  • Mieux coordonner et harmoniser les ministères et les procédés du gouvernement pour combler le manque de main-d’œuvre au niveau des gens de mer.

Citations

« La relation que le Canada entretient avec son partenaire commercial le plus important n’est plus fiable ou même amicale, de sorte qu’il n’a jamais été plus important pour le gouvernement du Canada de rechercher à l’intérieur des possibilités de renforcer ses capacités alors qu’il devra faire face aux changements rapides qu’entraînera cette nouvelle aire. La Maison-Blanche a exhorté le Canada à devenir une nation plus forte et plus autonome et, conformément aux impératifs qu’on retrouve énoncés dans notre liste, la nation en est capable, sans compter que les entreprises et les consommateurs en profiteront en cours de route.

– Bruce R. Burrows, président et directeur général, Chambre de commerce maritime

Faits importants

« L’industrie maritime joue un rôle vital dans le maintien et la croissance de la prospérité économique en favorisant des échanges efficaces en Amérique du Nord et autour du monde. Étant la méthode la plus sûre, la plus efficace et la plus écologique pour transporter des marchandises en vrac, une utilisation accrue du transport maritime permettra évidemment de soulager la congestion, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de favoriser la création d’emplois et de consolider les chaînes d’approvisionnement.

En juillet 2023, une étude indépendante réalisée par Martin Associates était publiée, confirmant ainsi l’importance considérable du transport maritime sur les Grands Lacs et la voie maritime du Saint-Laurent, ainsi que dans les régions côtières et arctiques pour l’économie nord-américaine. L’étude a révélé que l’industrie a :

  • Contribué chaque année à la hauteur de 66,1 milliards de dollars à l’activité économique;
  • Assuré le soutien de près de 360 000 emplois; et
  • Versé 30,3 milliards de dollars en salaires et 12,8 milliards de dollars en impôts.

L’étude a été publiée avec l’aval du Secrétaire des transports des États-Unis et du ministère des Transports du Canada.

À propos de la Chambre de commerce maritime

La Chambre de commerce maritime (CCM) est une association binationale qui représente différents intervenants de l’industrie maritime, incluant des expéditeurs canadiens et américains d’importance, des ports, des terminaux, ainsi que des fournisseurs de services maritimes et des propriétaires de navires canadiens. La Chambre défend une politique et une réglementation sécuritaires, durables, harmonisées et concurrentielles qui reconnaissent les avantages considérables du système de transport maritime sur les Grands Lacs, sur le Saint-Laurent, ainsi que dans les régions côtières et arctiques. Pour en savoir davantage, consultez le site à l’adresse https://marinedelivers.com/fr/.

Relations avec les médias :

Jason Card

Chambre de commerce maritime

jcard@cmc-ccm.com

(613) 447 5401

Téléchargez les photos de l’industrie du transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent sur Flickr.