Le 16 septembre 2020 – Les plus récents chiffres révèlent que les cargaisons de céréales canadiennes qui empruntent le corridor commercial des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent sont en hausse de 20 pour cent en réaction à la demande continue de blé et de canola à l’échelle mondiale.
Les cargaisons de céréales à ce jour (du 1eravril au 31 août) ont totalisé 5,2 millions de tonnes, alors que les navires ont transporté le blé et le canola des Prairies, ainsi que le blé et le soja de l’Ontario destinés à la consommation nationale et à l’exportation vers les marchés de partout sur la planète.
La plupart des céréales, qui proviennent des récoltes de l’an dernier, ont contribué à compenser les baisses continues liées à la pandémie qu’ont connues d’autres marchandises essentielles, comme le minerai de fer (en baisse de 23 %), le vrac sec (en baisse de 11 %) et le vrac liquide (en baisse de 23 %). Dans l’ensemble, les cargaisons transportées à ce jour sur la Voie maritime ont atteint 19,3 millions de tonnes, en baisse de 8 % par rapport à la même période en 2019.
« Les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent représentent une porte d’entrée essentielle pour les agriculteurs de l’Ontario, du Québec et des Prairies, mais également pour le Midwest américain, » déclare Terence Bowles, président directeur général de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent. « Nos clients s’attendent cette année à de bonnes récoltes dans toutes ces régions, alors que la Voie maritime est prête à faire face à une augmentation considérable des exportations de céréales d’ici la fin de l’année. En ces temps précaires, notre corridor de transport binational deviendra plus indispensable que jamais pour la reprise économique du Canada et des États-Unis. »
Le Port de Thunder Bay, qui est le plus important port céréalier sur les Grands Lacs, a déclaré qu’il était sur le point de connaître, sur le plan des cargaisons, sa meilleure année depuis plusieurs décennies, alors que les navires s’apprêtent à charger le blé et le canola des Prairies à destination de l’Europe, de l’Amérique du Sud, des Caraïbes, du Moyen-Orient et de l’Afrique. Les installations portuaires ont traité un million de tonnes métriques de céréales de plus qu’à la même période l’an dernier, ce qui représente une augmentation de 27 pour cent. « Nos projections de fin d’année, en ce qui concerne le tonnage total des cargaisons, avoisinent la marque des 10 millions de tonnes, » de dire Tim Heney, président et directeur général du port de Thunder Bay. « Thunder Bay n’a pas traité un tel volume au cours d’une même année depuis 1997 ».
La demande en ce qui concerne l’importante récolte de 2019 dans l’Ouest canadien s’est accélérée ce printemps, alors que les chaînes d’approvisionnement mondiales ont été perturbées avec l’apparition de la pandémie de COVID-19.
Heney ajoute cependant que les volumes de céréales ayant transité par le port sont à la hausse depuis qu’on a aboli la Commission canadienne du blé en 2013. « Les volumes de céréales varient toujours en fonction de la qualité des récoltes et de la demande qui fluctue sur les marchés mondiaux. Cependant, les manutentionnaires de céréales canadiens vendent présentement leur propre blé et cherchent à maximiser l’efficacité de leurs chaînes d’approvisionnement. Le Port de Thunder Bay présente le roulement le plus rapide de wagons de chemin de fer et de navires. Ce roulement est incessant et va même en s’accélérant pendant la pandémie, et ce, malgré les nombreux protocoles de sécurité additionnels. »
L’exploitant de navires de Burlington, McKeil Marine, a également déclaré que les volumes de céréales étaient en hausse de 13 pour cent en août et annoncé qu’il avait fait l’acquisition d’un vraquier d’Europe qui sera livré au Canada pour augmenter sa flotte intérieure. Construit en 2012, le M/V Juliana battra un nouveau pavillon en tant que navire canadien et sera rebaptisé le Harvest Spirit. Le Harvest Spirit desservira un client de longue date de McKeil, qui s’efforce de répondre à la forte demande du marché en termes de céréales, de soja et de canola canadiens. Scott Bravener, président de McKeil, souligne :« À l’échelle nationale, nos marchés des céréales ne perdent rien de leur vigueur. En fait, la demande de céréales canadiennes explose, ce qui représente une nouvelle passablement encourageante en ces temps difficiles. Nos exportations de céréales soutiennent le volume total des cargaisons sur les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent. Ainsi, le Harvest Spirit permettra à McKeil de poursuivre sa croissance dans ce marché intérieur vigoureux. »
L’administration portuaire de Hamilton-Oshawa (HOPA Ports) continue de voir les statistiques relatives aux céréales augmenter, alors que les exportations au sein de son réseau de ports ont atteint la marque du million de tonnes en août. Les ports de Hamilton et Oshawa représentent une infrastructure essentielle pour les exportations de maïs, de blé et de soja cultivés en Ontario.
« Depuis les dix dernières années, nous avons attiré au-delà de 200 millions de dollars de nouveaux investissements dans le secteur agroalimentaire dans nos ports, » de dire Ian Hamilton, président et directeur général de HOPA Ports. « Alors que le rendement des cultures continue de s’améliorer et que de nouvelles ententes commerciales comme l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne créent de nouvelles possibilités d’exportation, ces ports occuperont une place encore plus essentielle aux yeux des producteurs canadiens. »
Alors que la saison 2020 du transport maritime bat son plein, les cargaisons de vrac sont restées fortes au Port de Toronto, puisqu’on continue de recevoir des cargaisons de ciment, d’acier, de sel et de sucre.
Geoffrey Wilson, PDG, PortsToronto, déclare : « Même si le port a souffert de la pandémie de COVID-19 qui sévit à l’échelle mondiale, alors que des règlements fédéraux ont causé l’annulation de la saison 2020 des navires de croisière, le tonnage est demeuré constant en cette période de l’année et le Port de Toronto est bien placé d’ici la fin de la saison du transport maritime. »
Le Port de Windsor a déclaré qu’il a rebondi après un départ lent le printemps dernier en raison de l’ouverture tardive de la Voie maritime et de l’ordre d’urgence lié à la COVID en Ontario, qui a entraîné pendant plusieurs semaines une interruption dans le secteur de la construction. Depuis une baisse de 18 pour cent au printemps par rapport à 2019, le volume total des cargaisons a repris du poil de la bête afin de rattraper plus de 12 pour cent de ce déficit au cours de l’été.
Steve Salmons, président-directeur général du Port de Windsor, déclare : « Les cargaisons de céréales sont en hausse de 12 pour cent par rapport à 2019 pour atteindre son niveau le plus élevé en cinq ans. Les agrégats continuent de rebondir en réaction à de nombreux projets de travaux routiers importants en région et grâce à la construction du pont international Gordie Howe. Les cargaisons de sel maintiennent également leurs niveaux élevés historiques en préparation des mois d’hiver prochains. »
###
Flickr – Télécharger les photos du transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent :
https://www.flickr.com/photos/marinecommerce/albums/72157657049769546
Au sujet de la Chambre de commerce maritime
La Chambre de commerce maritime est une association binationale qui représente au-delà de 130 intervenants de l’industrie maritime, incluant des expéditeurs canadiens et américains d’importance, des ports, des terminaux, ainsi que des fournisseurs de services maritimes et des propriétaires de navires canadiens et étrangers. La Chambre défend une politique et une réglementation sécuritaires, durables, harmonisées et concurrentielles qui reconnaissent les avantages considérables du système de transport maritime sur les Grands Lacs, sur le Saint-Laurent, ainsi que dans les régions côtières et arctiques.
Relations avec les médias :
Julia Fields
Chambre de commerce maritime
jfields@cmc-ccm.com
(613) 294-8515