Alors que nous arrivons presque à mi-chemin de la saison 2024 du transport maritime sur les Grands Lacs et la Voie Maritime du Saint-Laurent, les statistiques nous apprennent que le trafic des céréales a augmenté considérablement par rapport à la même période l’an dernier (c’est-à-dire de mars à juillet). Spécifiquement, le trafic des céréales canadiennes était en hausse de 301 000 tonnes (ou 7,93 %) pour un total d’environ 4,1 millions de tonnes à ce jour. Alors que ces données viennent souligner l’importance et la demande des céréales canadiennes partout sur la planète, nous craignons vraiment un arrêt de travail dans le domaine du transport ferroviaire de classe I au Canada, ce qui aurait pour effet d’interrompre le mouvement de cette marchandise et d’autres denrées tout aussi vitales.
Ces préoccupations ont été soulignées dans une lettre conjointe signée par plus de 100 chambres de commerce et associations d’affaires, dont la Chambre de commerce maritime (CCM) et The Western Grain Elevator Association (WGEA), association industrielle et membre de la CCM, font partie des signataires. La WGEA est une association d’entreprises céréalières qui exercent leurs activités au Canada et qui traitent collectivement plus de 90 % des exportations de céréales brutes de l’Ouest canadien.
« La WGEA et ses membres sont fiers d’offrir un produit essentiel de grande qualité aux consommateurs, et ce, tant au pays qu’à l’étranger – c’est-à-dire un produit qui contribue grandement à la réputation de partenaire commercial incontournable du Canada, » déclare Wade Sobkowich, directeur administratif de la Western Grain Elevator Association. « Les céréales sont essentielles à la santé des gens partout sur la planète – elles sont utilisées pour la consommation humaine et animale et c’est ce qui en fait une denrée vitale pour assurer notre qualité de vie à tous. On a reconnu l’importance du mouvement ininterrompu des céréales au cours de la pandémie de COVID. Ainsi, s’il était essentiel au cours de cette période, il devrait l’être tout autant à l’heure actuelle et le gouvernement fédéral devrait en tenir compte dans son approche advenant une possible perturbation du transport ferroviaire. Un arrêt de travail touchera de manière presque absolue les mouvements de céréales brutes – le trafic passerait alors de 6 500 wagons par semaine à zéro. Il n’existe pas de « plan B », puisqu’il n’y a pas de concurrence ou d’alternatives, de sorte que les gens de partout en souffriront. Nous devons évidemment éviter à tout prix une telle rupture de la chaîne d’approvisionnement. »
« On dit souvent qu’une chaîne n’est jamais plus solide que son maillon le plus faible et un arrêt de travail dans le domaine des chemins de fer de classe I au Canada entraînera effectivement une rupture de la chaîne d’approvisionnement pour les Canadiens et pour bien des gens autour du monde, » de dire Bruce Burrows, président et chef de la direction de la Chambre de commerce maritime. « Les membres de la CCM acheminent les denrées essentielles qui soutiennent chaque aspect de notre mode de vie, mais nous ne pouvons assumer notre rôle à moins d’agir immédiatement dans le but de prévenir une crise en gestation. »
Précisons que 27 % du tonnage flottant transporté par les ports du Québec et de l’Ontario se déplace entre des points terrestres à l’intérieur du Canada grâce au transport ferroviaire de classe I – de sorte qu’une interruption de ce mode de transport se traduira par des impacts au niveau des emplois et de l’économie dans d’autres industries à la grandeur du pays.
M. Burrows ajoute : « J’insiste sur le besoin d’agir immédiatement, par l’entremise des parties à la négociation ou du gouvernement du Canada, puisque certaines denrées font déjà l’objet d’un embargo de la part des compagnies de chemin de fer en attente d’un arrêt de travail, ce qui signifie que la rupture est déjà amorcée. Chaque jour qui passe sans que nous n’ayons trouvé une solution, nous mettons en péril les entreprises et les consommateurs, la réputation de notre pays en tant que partenaire commercial mondial, ainsi que le bien-être des gens. »
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À propos de la Chambre de commerce maritime
La Chambre de commerce maritime (CCM) est une association binationale qui représente différents intervenants de l’industrie maritime, incluant des expéditeurs canadiens et américains d’importance, des ports, des terminaux, ainsi que des fournisseurs de services maritimes et des propriétaires de navires canadiens et étrangers. La Chambre défend une politique et une réglementation sécuritaires, durables, harmonisées et concurrentielles qui reconnaissent les avantages considérables du système de transport maritime sur les Grands Lacs, sur le Saint-Laurent, ainsi que dans les régions côtières et arctiques.
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