COMMUNIQUÉ
Le 11 août 2017
La Chambre de commerce maritime publie à la déclaration suivante en réaction à l’annonce faite aujourd’hui par Dominic LeBlanc, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, ainsi que par Marc Garneau, ministre des Transports, au sujet des limites de vitesse obligatoires temporaires que devront respecter les navires dans le secteur ouest du golfe Saint-Laurent, soit à partir de la rive nord québécoise tout juste au nord de l’Île-du-Prince-Édouard.
Bruce Burrows, président de la Chambre de commerce maritime, a déclaré : « Nos armateurs membres ont déjà collaboré avec les fonctionnaires fédéraux et, dans la mesure du possible, ils ont réduit les vitesses comme nous l’avions demandé dans le chenal Laurentien du golfe Saint-Laurent.
« Nous comprenons l’intention du gouvernement en adoptant ces limites de vitesse obligatoires temporaires, puisque les décès récents de baleines perturbent également nos membres au plus haut point. Nous adhérons pleinement aux mesures de protection des mammifères marins dans ces eaux. Nous encourageons d’ailleurs le gouvernement à accélérer son analyse et sa recherche dans le but de bien comprendre tous les facteurs ayant mené aux décès récents des baleines. Il est primordial que l’industrie et le gouvernement poursuivent leur collaboration afin d’élaborer des solutions axées sur des procédés scientifiques rigoureux permettant de protéger la faune marine tout en minimisant les impacts économiques. »
Les limites de vitesse que nous imposons aujourd’hui pourraient entraîner des délais ne dépassant pas sept heures, tout dépendant de l’itinéraire du navire. Les armateurs de la Chambre de commerce maritime évaluent présentement l’impact sur leurs clients, ainsi que sur la livraison des biens essentiels, comme les denrées alimentaires et les déplacements de passagers qui se rendent dans les communautés locales sur la rive nord du Québec.
Étant les principaux utilisateurs des eaux dans l’Atlantique Nord, les propriétaires de navire participent depuis longtemps à la recherche, ainsi qu’aux autres efforts visant à protéger la faune et l’habitat marins.
« Nous prenons cette responsabilité très au sérieux, » de dire Burrows. « L’industrie du transport maritime réduit sa vitesse et modifie son itinéraire lorsqu’elle traverse l’habitat critique des baleines, sans compter qu’elle recueille des données importantes à l’intention des scientifiques et contribue à l’essai des nouvelles technologies, comme le système d’alerte rapide des baleines dont un groupe de scientifiques hébergé à l’Université Dalhousie procède présentement au développement. »
Les mesures qu’on a prises par le passé, soit en 2003, dans un habitat critique comme la baie de Fundy, ont réduit de plus de 80 pour cent la menace de collisions dans l’Atlantique Nord entre des navires et des baleines noires.
Les navires ont également adopté des mesures de protection volontaires aux abords du fjord du Saguenay et dans l’estuaire du Saint-Laurent, entre autres, en réduisant leur vitesse dans les aires d’alimentation des baleines, ainsi qu’en évitant une zone sensible que fréquentent souvent les troupeaux de bélougas composés de femelles et de jeunes. Parcs Canada considère que les baisses de vitesse entre 2013 et 2016 ont réduit de près de 40 pour cent le risque de collisions entre des navires et des baleines.
Les membres, dont le Groupe Desgagnés et le Groupe CSL, ont également offert à leurs équipages une formation sur la façon de repérer les baleines et de recueillir des données dans les eaux salées du Saint-Laurent et de l’Est du Canada, jusqu’en Arctique, en partenariat avec le Réseau d’observation de mammifères marins (ROMM).
Le partenariat liant CSL au Fonds mondial pour la nature (WWF) a aidé les scientifiques à étudier et à surveiller le comportement des populations de bélougas dans l’estuaire et dans le golfe du Saint-Laurent par l’entremise du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), un groupe à but non lucratif. En partenariat avec le WWF, CSL participe également depuis bien des années la recherche visant à protéger les baleines et leur habitat dans la région des Grands Bancs de Terre-Neuve.
Par le passé, il était rare qu’on aperçoive des baleines noires dans le golfe Saint-Laurent. Ainsi le ministère des Pêches et des Océans collabore avec des partenaires dans le but de mieux comprendre l’évolution de leurs tendances comportementales des dernières années et pour réaliser des nécropsies sur toutes les baleines mortes afin de déterminer la façon dont les cas d’enchevêtrement dans les engins de pêche, les collisions avec des navires, l’habitat alimentaire, les changements climatiques, ainsi que les problèmes de santé sous-jacents pourraient avoir joué un rôle. La population de baleines noires s’est accrue, alors qu’elle est passée d’un nombre qu’on estimait à 350 à la fin des années quatre-vingt-dix ou au début des années 2000 pour se chiffrer à près de 500 à l’heure actuelle. Cependant, les scientifiques sont préoccupés en raison du taux de natalité qui semble maintenant en baisse.
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Au sujet de la Chambre de commerce maritime
La Chambre de commerce maritime est une association binationale qui représente au-delà de 130 intervenants de l’industrie maritime, incluant des expéditeurs canadiens et américains d’importance, des ports, des terminaux, ainsi que des fournisseurs de services maritimes et des propriétaires de navires canadiens et étrangers. La Chambre a fusionné avec l’Association des armateurs canadiens pour ainsi combiner nos ressources et promouvoir un climat de réglementation efficace qui favorise une industrie maritime à la fois forte et concurrentielle au profit de tous les intervenants de l’industrie dans la région binationale des Grands Lacs et du Saint-Laurent, ainsi que le long du littoral maritime et sur les côtes nordiques. Basée à Ottawa, Canada, l’entité fusionnée continuera de porter le nom de Chambre de commerce maritime.
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